Le Collimateur

Pour ce premier épisode du nouveau format du Collimateur, "Dans le viseur" (chaque vendredi à 8h), le chef de bataillon H. raconte une épisode d'alerte en pleine nuit, au cœur de l'opération Serval.

Pour le premier épisode de l'année 2020, le Collimateur a le plaisir d'accueillir Sarah-Myriam Martin-Brûlé, professeure associée au département de politique et d’études internationales à l'Université Bishop’s, directrice adjointe du Réseau de recherche sur les opérations de paix et autrice d'un rapport sur le renseignement onusien.Avec Alexandre Jubelin, elle établit d’abord un tour d’horizon des opérations de maintien de la paix actuelles (1:30), de leurs missions (4:30), des principaux pays contributeurs (7:30) et des questions soulevées par l’évolution de cette répartition (10:30). Puis ils discutent de la machinerie interne de l’ONU, qui permet la conservation du pouvoir par les pays du Conseil de sécurité (11:30) et sur les interactions avec les pays destinataires des missions (18:30).Ils abordent ensuite la question du renseignement dans le cadre onusien, la manière dont cette préoccupation est apparue (25:44) et les difficultés à pérenniser cette activité (28:00) du fait des contradictions de fond ent

Cette semaine et pour la dernière émission régulière de l'année, le Collimateur accueille trois membres du comité de la revue "Inflexions", qui consacre un numéro aux relations entre "Guerre et cinéma". Alexandre Jubelin s'entretient donc avec Emmanuelle Rioux, directrice de la rédaction de la revue et Jean-Luc Cotard, membre du comité de rédaction. Ensemble, ils reviennent d’abord sur l’origine et les thématiques de la revue (2:00) puis parlent de son fonctionnement avant d’aborder l’angle et le contenu de ce numéro sur « Guerre et cinéma » (7:00).Puis ils se penchent plus précisément sur « La 317e section » de Pierre Schoendorffer, et sont rejoints par Jean Michelin qui y a consacré un article dans ce numéro de la revue et qui explique l’importance que ce film a pris pour des générations d’officiers français (16:00). Ils abordent ensuite les relations entre l’institution militaire et la production de films (33:00), ainsi que le rôle des conseillers militaires sur les tournages de films de guerre (39:30) ; p

Cette semaine, le Collimateur a le plaisir et l’honneur d’accueillir l’Amiral Prazuck, chef d’état-major de la Marine. Avec Alexandre Jubelin, celui-ci évoque son entrée dans la Marine et ses motivations (1:05), ses années de service sur des sous-marins (4:00) et des sens qui y dominent (9:00). Puis il parle de son expérience en tant qu’ALFUSCO, et de ce que représente de commander des commandos, à la lumière de la disparition des 13 militaires français au Mali (13:30), puis des différents types de commandement à mesure de la montée en grade d’un officier (20:00).Ils abordent ensuite les questions de personnel qui se posent actuellement à la Marine (29:00), et notamment de la question de la féminisation du personnel, et notamment du personnel embarqué (39:00) ; avant de parler des capacités de la Marine, autour de la question du nombre de frégates (43:30), des porte-avions anglais de classe Queen Elizabeth qui viennent d’être mis en service et au-delà, de l’interopérabilité entre les deux flottes (48:00). Ils

Le Collimateur reçoit cette semaine Hervé Drévillon, professeur d’histoire moderne à Paris I, directeur de la recherche du Service historique de la Défense et coordinateur de la série d’ouvrages « Mondes en guerre » (Passés composés), dont il a dirigé le deuxième tome sur « L’Âge classique », qui vient de paraître. Avec Alexandre Jubelin, il évoque d’abord la cohérence de la série de livres, autour de l’étude de la connexion des différents mondes historiques par la guerre (2:00), qui ne commence pas à la Première guerre mondiale mais y trouve une concrétisation particulière (11:00) — Première Guerre mondiale qui fournit un point d’entrée particulièrement intéressant pour la série d’ouvrages, en ce que son étude a permis un renouveau dans l’histoire de la guerre (14:15). Ils évoquent ensuite la complémentarité entre l’étude de la guerre à l’échelle mondiale et à l’échelle nationale (18:30).Puis ils entrent dans le détail de ce deuxième tome consacré à l’ « âge classique », en s’interrogeant notamment sur les b

Dans le Collimateur de cette semaine, après un agenda chargé en événements et une présentation du hors-série n°69 de DSI par Joseph Henrotin, le podcast est consacré à l'applicabilité du droit international aux cyber opérations, avec François Delerue, chercheur à l'IRSEM. Avec Alexandre Jubelin, il évoque d'abord les grands principes du droit international et leur applicabilité au cyberespace (13:00), avant d'essayer de définir ce qu'est une agression armée par informatique (34:00) et de se pencher sur la délicate distinction entre Etats, relevant du droit international, et acteurs privés (40:30), et de discuter de la perméabilité possible entre cyber opérations et réponses militaires traditionnelles (54:00). Enfin, ils font le point sur les tentatives de régulation du cyberespace, à travers l’exemple de l’appel de Paris de novembre 2018 (1:02:00).Extraits audio : BO du film "Wargames" (1983), composée par Arthur RubinsteinRyan Amon, "Blackhat", sur la BO du film "Blackhat" (2015)

Dans le Collimateur de cette semaine, Alexandre Jubelin reçoit Marylène Patou-Mathis, préhistorienne, ancienne vice-présidente du conseil scientifique du Muséum d’histoire naturelle et auteur de « Préhistoire de la violence et de la guerre » (Odile Jacob, 2013).Ils discutent ensemble des premières traces archéologiques de violence chez les hominidés (2:00), notamment liées au cannibalisme (9:00), ainsi que de l’absence relative de traces de violence interpersonnelle au paléolithique (17:00). Puis ils abordent l’apparition de cette violence au néolithique (22:45), du fait des changements de l’économie et de l’apparition de la propriété (28:00), et son apparition dans l’art (34:00), et ses témoignages notamment sur la dépouille du fameux Ötzi, retrouvé dans un glacier à la frontière entre l’Italie et l’Autriche. Ils détaillent enfin l’apparition de la violence ouverte à l’âge du bronze (42:00). Ils détaillent enfin les implications philosophiques de ces découvertes quant à la nature humaine, et l’apparition de

Dans le Collimateur de cette semaine, Joseph Henrotin vient d’abord présenter le numéro 144 (novembre-décembre) de DSI magazine, dans le cadre du partenariat avec le podcast.Puis c’est Hervé Lemahieu, du Lowy Institute, qui vient présenter le « Asia power index », classement établi par le Lowy Institute des grandes puissances en Asie. Avec Alexandre Jubelin, il revient d’abord sur les objectifs et la méthodologie du classement (10:00), les utilisations que l’on peut en faire (23:00). Puis il explique les changements depuis la dernière édition du classement, dominés par la baisse tendancielle d’influence des Etats-Unis (30:00), la perspective d’une nouvelle « guerre froide » en Asie (34:00), la montée des puissances intermédiaires comme l’Inde ou le Japon (35:00), la faiblesse de la Russie (40:00), la montée de la Corée du Nord (42:00) — avant d’évoquer la place de l’Australie, comme observatoire privilégié de toutes ces tendances (49:00). Extrait audio : Jefferson Airplane, « Sketches of China » sur l’album «

Cette semaine, le Collimateur inaugure un nouveau format, "Le Casque et la Hune", où des amis du podcast viennent commenter et critiquer des actualités culturelles liées aux questions guerrières, et au monde de la défenseAu programme de la première édition : - le film "Le Chant du Loup", d'Antonin Baudry, sorti en salles en février 2019 (06:00)- l'exposition "Raymond Depardon, photographe militaire", visible jusqu'au 31 décembre au musée de la Marine de Toulon et au 30 janvier au service de santé des armées au Val de Grâce à Paris (23:00)- le roman "Le Huitième Soir" d'Arnaud de la Grange, paru en mars chez Gallimard (41:00)Puis des courtes recommandations de chacun des invités (57:00)

Le Collimateur accueille cette semaine Maud Quessard, chercheuse « Etats-Unis » à l’IRSEM, à l’occasion de la parution de son ouvrage « Stratégies d'influence et guerres de l'information: Propagande et diplomatie publique des États-Unis depuis la guerre froide » (Presses universitaires de Rennes, 2019). Avec Alexandre Jubelin, celle-ci explore le concept de « diplomatie publique » américaine et les débuts des efforts américains pour rayonner ainsi dans l’Entre-deux-guerres (2:00) puis pour faire face à l’influence communiste au début de la guerre froide (8:20), notamment face aux difficultés que posent la ségrégation et le maccarthysme pour l’image des Etats-Unis (18:45) et à l’aide de media comme le cinéma (23:00) et de programmes d’échanges universitaires (26:20).Ils explorent ensuite les liens entre cette diplomatie publique et la CIA (31:50), puis le balancier dans l’intensité de ces guerres de l’information entre Jimmy Carter et Ronald Reagan (34:00), et le coup d’accélérateur donné à la guerre d’influen

C’est l’Europe du nord qui se retrouve dans le Collimateur de l’IRSEM cette semaine, où Alexandre Jubelin reçoit Barbara Kunz, chercheuse à l’Institut pour la recherche sur la paix et sur les politiques de sécurité à l’Université de Hambourg, et auteur d’une note de recherche de l’IFRI « L’Europe du Nord face au défi stratégique russe : quelles réponses politiques et militaires ».Avec Alexandre Jubelin, celle-ci évoque tout d’abord l’histoire sur le temps long des pays nordiques vis-à-vis de la Russie et les rivalités inégales selon les nations avec cette immense voisin (2:00), avant d’évoquer la remontée de ces tensions depuis quelques années avec notamment le conflit avec l’Ukraine (9:30). Ils passent ensuite en revue les différents points de friction stratégiques, notamment la mer Baltique (14:30), la zone arctique (18:30), puis la remontée des investissements militaires parmi les pays d’Europe du nord pour faire face à cette menace (23:30), ainsi que la présence d’un service militaire obligatoire dans le

Cette semaine, le Collimateur accueille Frédérick Gagnon, professeur de sciences politiques à l’UQAM (Université du Québec à Montréal), titulaire de la chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques et spécialiste de la vie politique américaine, pour analyser les logiques politiques du retrait américain de Syrie. Avec Alexandre Jubelin, il évoque d’abord la manière de procéder et les logiques de Donald Trump, depuis l’époque de sa carrière d’homme d’affaires (2:00), puis revient sur la procédure d’impeachment qui forme actuellement la trame de fond du contexte politique américain (7:45), l’éventualité d’une manoeuvre de diversion de la part de D. Trump (15:00) et la possibilité de l’érosion de ses soutiens au sein du parti républicain (16:45). Puis ils abordent les conséquences sur la réputation des Etats-Unis à l’échelle internationale (33:00), et l’ambiguïté de la posture militariste de Donald Trump (40:00) à la lumière des facteurs politiques américains (43:00).Enfin, Frédérick Gagnon prése

Le Collimateur accueille cette semaine l’amiral Finaz, directeur de l’Ecole de guerre, pour discuter de la formation des officiers qui s'y déroule, et de la philosophie qui la dirige. Avec Alexandre Jubelin, il commence par évoquer la naissance de sa vocation de marin (1:20) et ses premiers souvenirs d’opération lors de la guerre civile au Surinam (7:30), puis évoque son métier de surfacier sur des frégates anti-sous-marines (10:30) et son embarquement sur un sous-marin nucléaire d’attaque (14:30), ainsi que les spécificités de la vie de sous-marinier (22:00).Il explique ensuite ce qu’est l’Ecole de guerre et son enseignement (28:00), parle de la cohabitation de militaires de toutes les armes (41:00) et de l’identité parisienne de l’Ecole (47:15). Enfin, l’amiral Finaz détaille son objectif d’ouverture à la société (53:00), la confiance qu’il porte aux générations futures (56:30) et la volonté de faire écrire les officiers qu’il montre, à travers notamment la création des Editions de l’Ecole de guerre (59:10)

Après le retour de Joseph Henrotin, venu présenter le nouveau hors-série n°68 de DSI, consacré à l’armée chinoise, le Collimateur accueille cette semaine Julia Grignon, professeur de droit à l’Université Laval à Québec, pour discuter de la guerre et du droit, et de la manière dont ces deux notions s’articulent. Avec Alexandre Jubelin, celle-ci évoque d’abord le lien consubstantiel et ancien entre toute société guerrière et le droit (14:00). Puis ils discutent du "jus ad bellum", le droit d’entrer en guerre (17:30) et des problèmes que celui pose, à l’intersection du droit et de la politique internationale (22:00), en revenant notamment sur le cas de la guerre en Irak en 2003 (26:10). Ils abordent ensuite le "jus in bello", le droit dans la guerre ou droit international humanitaire, en revenant notamment sur ses origines dans la bataille de Solférino de 1859 et la création de la Croix-Rouge (34:00), puis sur ses contours concrets au travers de règles d’engagement très précises (40:00), notamment sur la questio

Dans un épisode bonus, le Collimateur sort un peu de son rythme hebdomadaire pour coller à l'actualité de la démonstration de force militaire chinoise, lors du défilé célébrant les 70 ans de la prise du pouvoir par le PCC, le 1er octobre 2019 à Pékin. Joseph Henrotin vient donc décrypter les grandes nouveautés et les principales surprises des capacités militaires chinoises, telles que l'armée les a exposées au cours du défilé du 1er octobre — montrant des innovations très réelles dans le domaine des drones, de la guerre électronique ou encore des capacités intercontinentales de l'Armée populaire de libération.

Le Collimateur reçoit cette semaine Jonathan Paquin, professeur de sciences politiques à l’Université Laval à Québec, et directeur de la revue Etudes internationales, à l’occasion de la parution d’un ouvrage collectif consacré aux Etats-Unis et à leurs alliés, "America's Allies and the Decline of US Hegemony".Avec Alexandre Jubelin, il commence par questionner le postulat d’un déclin des Etats-Unis, notamment à travers le débat entre « primacistes » et « déclinistes » (1:30), a fortiori sous la présidence de Donald Trump, assumant pleinement ce type de retrait de la scène internationale (07:00). Ils abordent ensuite les comparaisons possibles entre la puissance américaine et certains empires du passé, notamment l’Empire romain, et les théories de l’ « overstretch » (11:00), avant de discuter du coeur de l’ouvrage, et des perceptions des principaux alliés des Etats-Unis par rapport à ce déclin perçu de la puissance américaine (14:30) et à l’émergence de modèles alternatifs, notamment chinois (16:15), par rappo

Pour éclairer les tensions récurrentes et même les combats épisodiques entre Inde et Pakistan, le Collimateur de l’IRSEM reçoit cette semaine Christophe Jaffrelot, directeur de recherches au CERI de Sciences Po, auteur notamment du Syndrome pakistanais (Fayard, 2013) et de L’Inde de Modi (Fayard, 2019).Avec Alexandre Jubelin, il commence par revenir sur la longue histoire des guerres indo-pakistanaises, qui commencent dès l’indépendance de 1947 par rapport à l’empire britannique et à la discorde autour du Cachemire (2:25) et se prolongent au cours de la Guerre froide (8:00), notamment en 1965 (13:30) et en 1971 (20:00). Puis ils abordent l’arrivée progressive du nucléaire dans cette relation à partir de 1974 et des premiers essais atomiques indiens (26:00), jusqu’à la période de diversification du conflit vers une dimension non-conventionnelle, au cours des années 1990 (30:00). L’étape suivante est le 11 septembre puis l’intervention américaine en Afghanistan, qui place le Pakistan dans une situation compliqu

Le Collimateur reçoit cette semaine Aline Leboeuf, chercheuse au centre des études de sécurité de l’IFRI, et auteur d’un récent « Focus stratégique » intitulé « La compétition stratégique en Afrique : approches militaires américaine, chinoise et russe ». Avec Alexandre Jubelin, elle évoque d’abord la Guerre froide et ses héritages sur le théâtre africain (1:45), le creux de l’investissement étranger dans les années 1990 puis le retour d’intérêt américain à la suite du 11 septembre 2001 (6:00). Ils font ainsi un tour d’ensemble des différents niveaux de pénétration des grandes puissances en Afrique (10:30), et des logiques qui poussent tel ou tel pays à nouer des liens avec ces puissances (18:20).Puis ils détaillent les emprises concrètes et infrastructures déjà déployées par les trois pays sur le continent africain (26:00), avant de parler des actions directes sur le territoire africain (31:00), et d’évoquer que le théâtre africain soit un « terrain d’essai » pour la projection de forces armées chinoises. Ils

Dans le Collimateur de cette semaine, Alexandre Jubelin s’entretient d’abord avec Joseph Henrotin dans le cadre du partenariat avec le magazine DSI, pour évoquer le hors-série d’été n°67 du magazine, consacré aux universités d’été de la Défense, ainsi que le n°143 qui paraît début septembre (00:30). Puis est diffusée la seconde partie de l’entretien avec le colonel Michel Goya. Avec Alexandre Jubelin, celui-ci évoque d’abord son intérêt de longue date pour la Grande guerre (10:30) et la manière dont celle-ci fonctionne comme un cas d’école du changement en contexte de guerre (15:30).Puis ils évoquent l’intérêt de Michel Goya pour la problématique de l’innovation technique (25:00) et le nouvel ouvrage de Michel Goya, S’adapter pour vaincre (30:00), avant de discuter de la notion de « doctrine », centrale dans le fonctionnement militaire mais aussi très présente au coeur du parcours du colonel Goya, de sa naissance au XIXe siècle jusqu’à ses mutations contemporaines (50:00).Extraits audio : - « Vive le pinard »

Pour ce premier Collimateur de la saison, Alexandre Jubelin reçoit le colonel Michel Goya, auteur notamment de "Sous le feu. La mort comme hypothèse de travail" (Taillandier), réédité ce mois-ci, et de "S’adapter pour vaincre", publié chez Perrin.Dans ce premier volet de l’entretien, ils parlent du parcours et de la vocation militaire du colonel Goya, et de son ouverture précoce vers l’écriture et la recherche, dès l’époque de son engagement militaire (5:00). Puis Michel Goya évoque son ouvrage Sous le feu, et ses inspirations pour la plongée au plus près du combattant qu’il y a mené (14:00), avant d’entrer dans le détail de l’expérience du feu, telle qu’il l’a vécue et décrite, à Sarajevo notamment (21:00). Puis il traite de la formation des soldats et du fonctionnement des régiments, et de la manière dont ils préparent à de telles épreuves (30:00). Il évoque enfin la postérité de l’ouvrage et son utilité, en analysant notamment la formation des soldats et en identifiant des « savoir-faires disparus » à cert