J'irai Digger Chez Vous

Brèves de diggin' c’est la version short de J’irai digger chez vous : une anecdote croustillante, une rencontre improbable, un plaisir coupable, un disque déterminant...En bref une histoire marquante dans la vie du mélomane chez qui je suis allé fouiller dans la boite à souvenirs. Dans ce premier épisode, vous allez entendre Guy. Un personnage cressois qui a la réputation de ne pas avoir sa langue dans sa poche et qui, aimant aller vers les autres et fort de ce bagou, a croisé quelques personnalités hautes en couleur durant ses huit décennies de vie dont un clochard céleste grand-mottois qui a été une figure européenne du free jazz. __________

Enfant de la Pergola (quartier populaire de Montpellier), Daniel Martinez, alias Docteur Martino, a plusieurs vies de mélomane en une: fan d’OTH et des Vierges aux débuts des années 80 avant d’être DJ d’acid house sous le pseudo de Dan CDK dans les années 90, il fut ensuite ambianceur aux platines pour des Cosmic Groove Party (concerts ayant fait venir des légendes des musiques soul/funk, en terre héraultaise, dans les années 2000), tout en étant à côté un prêcheur invétéré de Mark E. Smith à qui il voue un véritable culte. Fourré dans tous les bons lives depuis près de 40 ans, il est un homme de radios locales (Agora, L'Eko des Garrigues, Divergences FM...) depuis 1985, un conteur d’histoires sur bande fm truffées de rebondissements noise, de rock indé haletant, d'envolées pop psychédéliques et d'autres péripéties tonitruantes, que vous pouvez entendre dans son émission actuelle sur Radio Campus, Le Jour du Soigneur 2.0.À travers cette perquisition introspective chez lui, c’est une histoire de la vie musical

Bruno Vallat diggait déjà l’année où Mitterrand briguait un second mandat. Disquaire sur Avignon à la fin des années 90, il poursuit sans relâche sa quête (irrationnelle?) du microsillon, ne revient pas d'un voyage sans un vinyl case rempli de nouvelles acquisitions, comme récemment de retour du Japon, pays avec lequel il partage l'art de la conservation, comme en témoigne sa discothèque méticuleusement bien rangée (cf. Instragram). Une collection estimée à plus de 15 000 pièces dont il fait profiter le plus grand nombre à travers ses mix et ses sets sous le pseudo de DJ ADN lorsqu’il s’agit de house, son amour de jeunesse, et sous le blase de Dj Wax'Up à la sélection plus éclectique oscillant entre soul, jazz, funk, musique africaines, caribéennes, brésiliennes ou encore hip-hop. 

En marge du tout-voiture et du tout-streaming, Discocyclo combine atelier vélo et disquaire indépendant. Localisée à Sète, la ville de Georges Brassens qui était un grand passionné de cyclisme, son patron Julien Laharie y propose un large choix de vinyles , cd's et cassettes, ainsi que des bicyclettes qu'il remet sur...roues.

La Secret Place, salle de concerts située dans une zone industrielle de Saint-Jean-De-Védas, bénéficie d'un beau rayon de vinyles retraçant l'histoire des murs. Une histoire du punk montpellierain au départ puis de tous les autres rocks qu'elle défend et promeut depuis près de trente ans avec son association Tout à Fond, la TAF, qui se déclina en fanzine, le Taffeur, et qui existe aussi en tant que label, Be Fast. Je suis allé interrogé cette histoire en y allant interviewer son président, François-Xavier Pinchon, alias Fyfy. De la genèse aux difficultés financières actuelles, en passant par les connexions avec New-York, vous saurez tout de ce lieu incontournable (mais malheureusement en danger! ) de la culture alternative dans le sud de la France.

La salsa, une appellation commerciale, amerloque, derrière laquelle se cache un myriade de genres, de rythmes, et ayant pour origine le son cubain.Pour en parler, et pour enfin pouvoir faire le distinguo entre rumba, guaguanco, charanga, latin jazz ou timba, quoi de mieux qu’interroger un joueur de congas, aussi collectionneur et passeur de disques de musiques latines...Son nom: Philippe Robert alias Dj Ogun. 

Au programme de ce nouvel épisode, une virée chez le chanteur-guitariste Vincent Bassou alias Petit Vince. Mais Vince Taylor Jr pourrait aussi bien lui aller. Né dans la deuxième moitité des années 90, il a tout du crooner dandy rock'n'roll des années 50/60: la banane elivisienne, les riffs chuckberryiens, mais surtout le talent et le charisme qui font mouche une fois sur scène accompagné de ses copains d'enfance, des musiciens comme lui originaires d'Alès.  Entre une sélection de 45 tours de choix, il évoque dans cette émission ses premières écoutes marquantes, ses mentors, ses influences, et ses différentes formations comme les regrettés Grys-Grys au garage explosif, et Riri & The Racks, groupe de blues électrique qui remporta le tremplin Blues en Seine en 2022. 

Yohann, mon hôte du jour, fait partie de la génération Y, autrement dit de la génération Club Dorothée. Il fut en partie élevé par la télévision, et parmi ses premiers héros de l'Empire animé du Soleil Levant, citons Nicky Larson et les Chevaliers du Zodiaque. Il embrassa alors cette culture populaire du Japon en dévorant ses premières mangas, Dragon Ball Z et Great teacher Onizuka en tête, et en se faisant de la corne aux doigts sur la Playstation n°1  puis sur la Dreamcast de Sega. Aujourd'hui il bosse chez Ubisoft France, et c'est au travers de jeux vidéos, d'animes, et lors de quelques pèlerinages en terre sainte tokyoïte, qu'il se decouvrit une autre passion, celle de la musique japonaise vintage aussi appelée Wamono ou City pop quand celle-ci prend des accents funk, disco ou boogie.  Au départ Yohann se contenta de YouTube pour découvrir des artistes inconnus dans nos contrées, mais lors du premier confinement de la pandémie de COVID 19, il sauta le pas et se mit aux vinyles, support indispensable pour

Ma rencontre inattendue avec Hugo Maimone, vétéran du punk lyonnais, batteur renommé dans le milieu du hardcore qui marqua notamment le paysage hexagonal avec ses groupes Parkinson Square et Garlic Frog Diet, et officiant désormais dans Go Public!. Un passionné qui parvint à cotoyer ses idoles américaines avec qui il partagea parfois la scène, avec qui il devint parfois ami, et qui me contacta après avoir pris connaissance d'une petite annonce, placardée sur le comptoir d'un disquaire, mentionnant que j'étais à la recherche de mélomanes prêts à m'accueillir chez eux pour que je vienne fouiller dans leurs précieux bacs.  Ma visite chez Hugo fut une leçon d'histoire d'un genre musical, une claque passionnante, le témoignage d'une vie guidée par une mélomanie résolument punk. Bonne écoute! 

Lionel Vivier est mon hôte du jour. Artiste du sud de la France renommé pour créer des mondes faits de vidéos, de dessins, d’installations, de sculptures et de photos, il eut également des vies parallèles où il fut disquaire, graffeur, et créateur d’une marque de prêt à porter, Sixpack France, qui eut pour origine un concept store en Avignon à la fin des années 90.  Une boutique où se côtoyaient bombes aérosols, sape, et disques à la pointe de ce que Melody Maker pouvait vanter. Internet n’était pas encore démocratisé mais ce provincial réussit à se faire connaitre des parisiens, fricota avec des têtes pensantes des scènes rap alternatif et électro parmi lesquelles TTC, Para One, Monsieur Oizo ou Dj Feadz avec qui il se lia d’amitié au point de pondre ensemble quelques mixtapes qui eurent leur succès d’estime à l’époque dans le milieu.  Dans ce diggin' reportage chez lui de près de deux heures vous allez en apprendre davantage sur son parcours, ses rencontres et sa mélomanie.

A l'occasion de la 4ème édition de la Bourse Vinyles de la brasserie La Singulière qui se déroulera le dimanche 13 novembre à Sète,  je me suis rendu chez son organisateur Grégory Fathallah alias Fatalbazuka, un dealer de galettes noires de la ville de Brassens et Demi Portion dont il passerait pour un natif tellement les locaux semble l’avoir adopté. Son ami et co-organisateur Jérémie Jardel enfant du pays qui partage avec lui un penchant pour le punk made in France s’est mêlé à ce digin’ reportage matinal dominical à domicile où ils témoignent de leurs premiers émois musicaux et de leur affection sans commune mesure pour le rock de la Venise du Languedoc. 

Au programme de ce nouveau numéro, j’ai dépoussiéré mon disque dur et j’ai remis la main sur une des toutes premières perquisitions discales que j’ai menée, c’était en 2014, période où je n’avais presque aucun réseau, une audience inexistante, un micro Zoom que je ne maitrisais pas encore et où il m'étais donc difficile de m’imposer chez les particuliers en disant je veux venir chez vous fouiller dans vos bacs et vous interviewer. Mais par l’intermédiaire de Marvin Basileu, fanatique de la musique de Bob Marley et animateur dans une radio locale de Montpellier que je connaissais, j'ai pu faire la rencontre de Roots Arna.  Ce dernier est, depuis plusieurs années, un activiste de la scène reggae française.  Après être passé adolescent par le hip-hop, il a commencé à collectionner les vinyles de reggae dans les années 1990 et a construit son premier sound system Roots Spirit à Paris en 1995 avant de poser ses valises à Montpellier où il fonda en 2009 le sound system Salomon Héritage, qui est également un label

D'après la légende Florian Sanchez alias Sdazz Mc Skibons et Paul Brisco furent sauvés par un banc de muges non loin de la la plage du Kursaal et quarante ans plus tard naquit Radio Muge. Pour en avoir le coeur net, je me suis rendu au q.g de cette nouvelle web radio sétoise qui a tout d'une future institution de la culture locale et qui détonne par sa liberté et ses disques par milliers rappelant des antennes pirates des années 70-80.

Au programme de ce nouveau numéro, ma virée chez Pigmelian, songwriter de Montpellier jouant en solo ou officiant dans le groupe Rusty Tape, activiste de la folk via des open mic dans des bars de la ville qu'il organisa dans les années 2010, il est également un auteur en herbe avec à son actif un premier roman auto-édité "Le Bistrot des coupe-jambes" dans lequel il revient sur ses errements libérateurs autour du zinc et où la musique n'est jamais loin. Durant cette heure de diggin' reportage, vous découvrirez son univers, la folk qui a berçé son enfance et son locavorisme musical. 

Au programme de ce nouveau numéro, ma perquisition discale chez Jan, moitié de Twin Selecter, duo de DJ du sud de la France officiant notament au Festival International du Roman Noir (FIRN) et au Cinéma de la Plage, soirées en marge du Festival de Cannes où ils livrent leurs cinémixes consistant à réorchestrer de manière étonnante des oeuvres cinématographiques grâce à une sélection musicale éclectique témoin d'un diggin' intense et passionné.  Près de deux heures de diggin' reportage où Jan parlera bien entendu B-O mais où il  évoquera également ses premiers émois musicaux dont des concerts post-punk au Stade Richter de Montpellier. 

Fondé à Cologne à la fin des années 90, puis basé à Berlin de 2003 à 2011, avant de poser ses valises à Perpignan, Staubgold est un label ayant pour philosophie « Music out of place » explorant au départ les musiques electroniques, minimal, ambient, krautrock, et comptant dans son catalogue plus de 150 réfèrences, et des noms comme The Flying Lizards, David Cunningham, Faust, ou To Rococo Rot, le label s’est ensuite ouvert à un large éventail de styles et de genres derrière lesquels se cache la sensibilité d’un homme, Markus Detmer.  Arrivé dans la capitale des P-O, il créa Cougouyou Music, sous label de Staubgold réservé aux disques d’artistes catalans, et il y ouvrit en 2014 un disquaire du même nom.  Vous allez entendre dans cet épisode ma rencontre avec ce mélomane éclairé dans sa boutique, une visite qui coïncidait avec la sortie de la dernière compilation qui l’a mise sur pied: Back from the Canigó Volume Two - Country Punks & City Rockers Perpignan  1999-2010 Un double lp illustré par monsieur

La vedette de ce nouvel épisode est née au cours du XIX ème siècle dans le delta du Mississippi avant de subir un lifting électrique quelques décennies plus tard à Chicago où ses protagonistes fuyant la ségrégation du sud étaient venus chercher du boulot.  La ville a vu naître des légendes lui donnant ses lettres de noblesse, vous l'aurez reconnu, le blues va être à l'honneur des ces deux heures de podcast et pour en parler je n'ai pas eu à aller digger très loin puisqu'il se trouve que l'un des plus importants promoteurs de cette musique en Europe habite à quelques centaines de mètres de chez moi à vol d'oiseau dans l'agglomération de Montpellier, son nom Didier Tricard. Cet originaire de Pau fut le road manager de John Lee Hooker, Luther Allison, Muddy Waters, B-B king, Chuck Berry, Buddy Guy, Junior Wells, Ike Turner et bien d'autres, et non content d'organiser des concerts partout dans le pays et sur le continent pour ces grands noms, il fit également enregistrer en studio certains d'entre eux pour des d

Mon hôte du jour est un membre de la Zulu Nation, son blaze: Goodka. Il est connu pour avoir été le premier français à avoir mixé aux Etats-Unis pour une battle de breakdance filmée et commercialisée : le Mighty 4 à San Francisco. Auteur de mixtapes (les fameuses Two Three Break) ayant servis de bande-son pour les entrainements de nombreux b-boys et b-girls, il est un passeur de disques n'ayant pas volé son statut de DJ.  Autre fait d'armes et non des moindres: il fut aux débuts des années 2000 le patron d'un disquaire indépendant, largement orienté Black Music, Goodka Records, à Grenoble.  Au programme de cet épidose de J'irai digger chez vous, plus de deux heures de perquisitions discales à son domicile pour découvirir son histoire et en apprendre davantage sur l'Histoire de la culture Hip-Hop.  Maxime ECHENNE alias Le reporteur-diggeur

Mon hôte du jour est Christophe Jenny, un mélomane-journaliste amateur et maillon incontournable de la scène jazz caribéen avec son site Le Bananier Bleu. Au fil de ses interviews pour des chroniques de disques ou pour des biographies, il est devenu un proche de musiciens talentueux à tort trop méconnus et dont pour certains il est aussi le webmaster à l’instar du saxophoniste Jacques Schwarz-Bart. Durant cette émission, il sera donc principalement question de musiques antillaises mais nous parlerons également d’un éminent contre-bassiste de jazz français dont il est le cousin, chose que j’ignorais avant notre rencontre.

A l'automne 2017, alors qu'il s'apprêtait à sortir son disque "For your eyes only", je me rendais chez Frank Rabeyrolles (alias Franklin, alias Double U), un artiste montpelliérain discret mais prolifique à la pop électronique onirique et au succès d'estime international, en témoigne ses collaborations avec Laetitia Sadier et Com Truise. Durant cette rencontre, il me causa de ses influences, de son disquaire Wool Music qui sévit dans le quartier St Roch de Montpellier à la fin des années 90 et qui donna lieu par la suite à son label Wool Recording. Et entre nos bavardages, il sélectionna des morceaux de choix, bien entendu.  Maxime ECHENNE alias Le reporteur-diggeur à domicile