Sinopsis
L'émission musicale qui fait mentir son titre. Podcast animé par Mehdi Maïzi, en ligne tous les vendredis.
Episodios
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Rap US : la mode des albums communs
10/11/2017 Duración: 31minFuture / Young Thug, 21 Savage / Offset : leurs deux collaborations sont-elles de véritables albums communs ou de simples mixtapes collaboratives bricolées avec des chutes de studio ? Verdict : la rencontre de deux gamins du rap en pleine ascension est toujours plus intéressante qu’une superproduction entre deux grosses marques. 21 Savage et Offset, complémentaires dans leurs styles, sortent donc un bel album concept cohérent autour d’Halloween, avec des prods dignes de BO de films d’horreur, et Metro Boomin en chef d’orchestre indispensable. Même s’il n’est pas très marquant, “Super Slimey” est un projet intéressant et bien fait, dont les flows, l’écriture et l’esthétique démodent Future et Young Thug. Car “Without Warning” est plus une mixtape bricolée qu’un véritable album, où le charisme de Future ne compense pas l’absence de tube et le déséquilibre dans le duo, ce qui semble normal pour ces deux voix particulières qui ont réalisé leurs meilleurs projets en solo. Animé par Mehdi Maïzi avec Nicolas Pellion
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Solaar, prose obsolète en 2017 ?
03/11/2017 Duración: 25minParolier hors pair, premier rappeur technique, trait d’union inédit entre le rap jazzy et la french touch naissante dans les années 90, MC Solaar revient après dix ans d’absence et se retrouve dans un entre-deux musical étrange, trop loin du rap game et simultanément trop éloigné de la pop pour susciter l’intérêt du grand public. Solaar est un joueur, il aime se lancer des défis et n’a pas peur d’essayer des choses nouvelles : trap, afro-pop et G-funk se retrouvent sur “Géopoétique”. Mais même si Claude MC rappe toujours aussi bien et s’adapte au niveau du flow, tout cela part dans tous les sens avec trop d’intentions à la fois. A vouloir en faire des tonnes, son écriture fine tombe à plat, et l’ancien précurseur veut tenir sa réputation pose des jeux de mots datés, insistants, trop décalés. Podcast animé par Mehdi Maïzi avec Yérim Sar et Raphaël Da Cruz.RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSIONIAM, NTM, Assassin, Ministère A.M.E.R, EJM, Little MC’s, Bouge de là (Le tour de la question, MC Solaar, 1998), Prose combat
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Hamza, hédoniste mélancolique
27/10/2017 Duración: 29minDrogue, alcool fêtes et conneries, servies par un rap très mélodique et une grande musicalité : un esprit très West Coast imbibe 1994, la dernière mixtape quasi irréprochable d’Hamza, sur laquelle le belge dévoile plus sa vraie voix grâce à un autotune moins présent qu’avant, et évolue dans son personnages de gangsta libidineux mélancolique et content de lui. Tous les morceaux démarrent comme des classiques, avec des lignes mélodiques entêtantes et de belles toplines, et des prods très léchées, presque élégantes, dans lesquelles il fond sa voix habilement. Musicalement, Hamza a toutes les clefs, mais s’appuie parfois sur ses acquis et manque d’ambition (dû à son jeune âge?). Peut-être que c’est justement cette profondeur qui manque à sa musique pour que le grand public l’adoube sur le terrain du rap mainstream francophone. Car Hamza n’a toujours pas de tube à son actif, et n’a peut-être pas le potentiel pour sortir d’énormes classiques. Mais quand on possède la culture R’n’B pour décoder son style, on ne peut
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Orelsan, jamais parti mais toujours de retour
20/10/2017 Duración: 30minSix ans que l’on attendait le retour d’Aurélien Cotentin. Verdict : “La fête est finie” n’est pas son album le plus réussi, peut-être musicalement moins intéressant. Mais il est sans conteste le plus abouti et maîtrisé, toujours dans une veine de plaisir régressif, ambiance cours de récré entre potes, mais épuré de l’esprit ego trip potache de ses premières productions. Fini les conneries, Orelsan est rangé, plus libéré, triste et mélancolique, et assume pour la première fois le premier degré. Après un premier album d’adolescent refusant de grandir, et un deuxième de jeune adulte qui découvre les contraintes, voilà une sorte de retour à la réalité, une prise de recul, et une peur de vieillir. Il touche les limites de ses rêves, et choisit d’écrire sur son rapport au succès, ses origines sociales et géographiques. Malgré quelques fautes de goût inhérentes au personnage, Orelsan a incontestablement un sens de la formule plus aiguisé avec le temps. Un temps qu’il pense avoir perdu ou gaspillé, mais on n’en est p
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L'explosion de Lil Uzi Vert
13/10/2017 Duración: 26minAprès une ascension fulgurante, Lil Uzi Vert guide les tendances du rap mainstream nouvelle génération, qui flirte avec la déprime et le nihilisme sauvage. Un statut de star qui surprend, et un succès commercial inattendu qui est avant tout un succès générationnel. Dans “Luv is Rage 2”, comme toujours Uzi Vert prend du recul sur des amas d’idées qui baignent dans le monde de la mixtape et en synthétise les idées pour en faire des chansons concrètes et plus construites. Il bâtit progressivement un univers bien à lui, froid et robotique, aux sons stridents et électroniques, mais facilement accessible grâce à des textes autour du quotidien, nourris par ses peines de coeur. Efficace certes, assez pour séduire un public pop avec sa cyber trap, mais pas suffisant pour faire de lui un rappeur majeur, un créateur. Reste sa capacité à exprimer toutes les différentes phases de la tristesse, thème musical principal des dernières années rap. Animé par Mehdi Maïzi avec Nicolas Pellion, Raphaël Da Cruz et Shkyd. RÉFÉRENCES
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Macklemore mérite-t-il d’être autant détesté ?
06/10/2017 Duración: 27minMacklemore n’est pas né il y a cinq ans. Déjà présent dans la sphère rap du début des années 2000, influencé par le rap Left coast underground de Californie, le “Professor” avait alors bonne presse, était chroniqué sur plein de sites spécialisés, et représentait un côté un peu intello du rap. Depuis sont passés les succès commerciaux et plusieurs albums avec le photographe et directeur artistique Ryan Lewis. Un atout que Macklemore a perdu sur son 4e album, Gemini, un album très hétérogène, aux textes niais et sans relief ni nuances, une imitation polie de rap qui vire sur de la pop urbaine à l’américaine. Et surtout, qui réutilise toutes les formules rap qui font recette en 2017. Presque un album de variété qui navigue dans tous les sous-genres du rap, pour plaire justement à tous ceux qui n’en écoutent habituellement pas. Dans le dilemme entre l’intégrité vis à vis de sa période “indé” et le succès commercial du mainstream, Macklemore a fait son choix. De là à enclencher le pilote automatique vers sa fin de
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Rap marseillais, la reconquête ?
29/09/2017 Duración: 30minAvec IAM sur toutes les radios à la fin des années 90, Marseille était une place forte du rap français. Vingt ans après, la cité phocéenne se réveille avec Jul et reconquiert son titre. Décrié pour la facilité de ses textes ou la naïveté de son écriture, Jul créé pourtant musicalement quelque chose d’unique et étoffe son style au fil de ses Album Gratuit. Basses funks des années 80 et synthés dance des années 90, des samples grossiers mais efficaces, son identité sonore comble l’envie de nouveauté après la vague trap du début des années 2010. Jul a trouvé son public et le son de son époque, nourri des rythmiques de son aîné L’Algérino, aux rythmiques funk et raï. Et comme Marseille est une ville immense, elle accueille autant de styles que de quartiers, et à l’instinct de Jul s’oppose le son très produit de Naps, mâtiné d’argot marseillais. Animé par Mehdi Maïzi avec Aurélien Chapuis, Raphaël Da Cruz & Shkyd.RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSIONL’école du micro d’argent (IAM, 1997), Fonky Family, Def Bond, 3è
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Niska, déjà homme de l'année rap 2017 ?
22/09/2017 Duración: 27minNouveau héros de la trap française, l’inarrêtable Niska au sommet de son art a battu de nouveaux records de streaming cet été, avant même la sortie de Commando. Son dernier album respecte son style actuel, plus trap qu’afro, ponctué de gimmicks et enrobé par son sens de la formule. Niska joue avec sa voix, parfois super aiguë parfois gueularde, travaille son écriture, s’éclate avec les sons et avec les mots, frôle le grivois et l’enfantin. Sa patte son style, il l’exprime avec une énergie incroyable, libéré d’une certaine image qu’il pouvait renvoyer. Présent partout dans les quartiers, les bagnoles et les soirées d’école de commerce voilà la preuve que le travail vient à bout de tout. Podcast animé par Mehdi Maïzi avec Raphaël Da Cruz, Aurélien Chapuis et Nicolas Pellion.RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSIONFreestyle PSG (Niska ft. Rako, Brigi, Trafiquinté, Madrane, 2015), Charo life (Niska, 2015), Zifukoro (Niska, 2016), (Niska, Commando, 2017), Despacito (Luis Fonsi ft Daddy Yankee, 2017), Commando (Niska, 201
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Lil B, thank you BasedGod for Black Ken
15/09/2017 Duración: 30minLil B s’est évertué à déconstruire le rap. Mais avec Black Ken, son gigantesque projet annoncé depuis huit ans, Brandon Mc Cartney reconstruit tout l’héritage rap qui l’a amené à devenir Lil B, en mêlant cloud rap éthéré aux samples légers et doux, presques liturgiques, et morceaux plus club. Presque trois projets en un, vingt-sept titres pour une sorte d’histoire chronologique de la Bay Area et une synthèse de sa carrière méconnue, débutée il y a plus de dix ans seul sur internet, et menée depuis sans jamais signer avec une seule major. Sorte de némésis de l’industrie du rap, Lil B alimente le culte qui s’est créé autour de lui et de son art total, et prouve qu’il ne s’est pas seulement autoproclamé Dieu de la Bay Area. Il l’est réellement devenu. Animé par Mehdi Maïzi avec Aurélien Chapuis, Nicolas Pellion et Raphaël Da Cruz. RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSIONNiska, Despacito (Luis Fonsi ft Daddy Yankee, 2017), Flower Boy (Tyler The Creator, 2017), Lil Uzi Vert, ASAP Mob, XXXTentacion, Meek Mill, French Mont
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Summer Rewind #14 - Ass, Gas or Cash de K-Dee
11/08/2017 Duración: 15minLe rap californien des années 90, ou l’évidence même quand on pense à un album estival. Sortons de l’évidence en écoutant l’unique album d’un artiste à la carrière presque nulle, mais qui a toujours plané sur le rap de l’époque, et qui est à la source de beaucoup de choses. Sidekick cool d’Ice-Cube, K-Dee sort en 1994 “Ass, Gas or Cash”, un album charnière sans que l’on ne s’en soit rendu compte, qui tourne autour du sexe et de l’argent uniquement, bordélique et grandiloquent comme le veut l’époque. Unique coup avant de disparaître et de quasiment arrêter la musique et de passer la main. Podcast animé par Mehdi Maïzi avec Raphaël Da Cruz, Aurélien Chapuis, Nicolas Pellion et Brice Bossavie RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSIONAss, Gas, or Cash (No One Rides for Free) (K-Dee, 1994), Ice Cube, Sir Jinx, C.I.A, NWA and the Posse (N.W.A, 1987), Da Lench Mob, The Predator (Ice Cube, 1992), Lethal Injection (Ice Cube, 1993), Too $hort, Slick Rick, Friday (F. Gary Gray, 1995), Georges Clinton, The Time, Morris Day, Rick
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Summer Rewind #13 - Neon Icon de Riff Raff
04/08/2017 Duración: 09minCaricature de rappeur, avec le style d’un freestyleur texan des années 2000, Riff Raff est celui qui a choisi d’être au quotidien le personnage absurde et décalé que l’on s’autorise à n’être qu en été. L’est-il au premier ou au second degré ? Même si le charme vient de cet entre-deux, le doute persiste encore et plane sur toute sa carrière. En 2013, sur Neon Icon, un tiers des morceaux posent le personnage d’un mauvais goût dégoulinant, avec des prods farfelues et un grand ego trip. Les morceaux restants laissent entendre quel est le but réel de ce rôle : construire intentionnellement une carapace pour cacher ses blessures et vivre ses rêves.Podcast animé par Mehdi Maïzi avec Raphaël Da Cruz, Aurélien Chapuis, Nicolas Pellion et Brice Bossavie RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSIONAndy Kaufman, Fatal Bazooka, Lil Yachty, Gucci Mane, Lil B, Lava Glaciers (Riff Raff, Neon Icon, 2014), Mike Posner. CRÉDITSEnregistré le 4 juillet 2017 à l’Antenne Paris (10, rue la Vacquerie 11ème). Production : Binge Audio. Direction
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Summer Rewind #12 - Justify de Justin Timberlake
28/07/2017 Duración: 13minVoilà maintenant quinze ans que Justin Timberlake a sorti cet album hybride de pop et de R’n’B, produit par The Neptunes et Timbaland à leur pic de créativité, qui se réinventent après le son épuré et bouncy de la fin des années 90. Malgré sa cible très mainstream, Justify n’est pas un album facile, mais à l’inverse, assume des vrais partis pris, très modernes pour l’époque, avec une fibre très hip-hop héritée de la large culture rap de Justin Timberlake et de ses envies d’expérimentations dans la pop. Sans jamais parler d’amour ou de sexe, l’album slalome avec légèreté entre flirt, innocence, séduction, parade, et rupture (avec Britney en l’occurrence). Des thématiques estivales, pour un album de saison qui n’a pas vieilli.Podcast animé par Mehdi Maïzi avec Raphaël Da Cruz, Aurélien Chapuis, Nicolas Pellion et Brice Bossavie RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION Justified (Justin Timberlake, 2002), NSYNC, Backstreet Boys, Johnny Cash, Al Green, Earth Wind and Fire, Gone (N’Sync, Celebrity, 2001), Stevie Wonder,
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Summer Rewind #11 - Albums de l'été - Return of the Mac de Prodigy
21/07/2017 Duración: 12minLe décès de Prodigy en juin dernier, des suites d’une maladie génétique, est dans toutes les têtes. Alors cet été, on réécoute le prodige, légende aux multiples carrières, toujours entourée de plusieurs générations du rap, qui n’a pas réalisé que des sons hivernaux, froids et rugueux. Sur Return of the Mac, la recette est simple : des samples de soul, des grands tubes de la funk sans trop de travail par dessus. Le résultat donne une ambiance chaude et moite, presque poisseuse, à l’image de l’atmosphère du New-York estival.Podcast animé par Mehdi Maïzi avec Raphaël Da Cruz, Aurélien Chapuis, Nicolas Pellion et Brice Bossavie RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSIONTemperature’s Rising (Mobb Deep, The Infamous, 1995), Give Up The Goods (Mobb Deep, The Infamous, 1995), Return of the Mac (Prodigy & The Alchemist, 2007), The Blueprint (Jay-Z, 2001), Blood Money (Mobb Deep, 2006), Put ‘Em In Their Place (Mobb Deep, Blood Money, 2006), Infamy (Mobb Deep, 2001), The Infamous (Mobb Deep, 1995), Murda Muzik (Mobb Deep, 1
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Surprenant Vince Staples
14/07/2017 Duración: 30minDeuxième album, huitième projet déjà pour le jeune rappeur de Long Beach, “Big Fish Theory” s’éloigne du rap pour tendre vers la musique club et dance, en empruntant des sonorités parfois froides et angoissantes de la musique électro. Vince Staples progresse, épure son propos, tout en restant un personnage drôle et corrosif dans son humour, érudit et conscient, qui déconstruit l’image du rap comme musique matérialiste. De ce disque surprenant, qui parle de destruction et de chaos sur une musique dansante, ressort un sentiment d’urgence, et certes un peu de confusion. Peut-être est-il à prendre comme un test de plus qui conserve le fil rouge de toutes les expérimentations de Staples : montrer les troubles que traversent les jeunes noirs dans la société américaine.Podcast animé par Mehdi Maïzi avec Raphaël Da Cruz, Aurélien Chapuis et Brice Bossavie.RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSIONIce Cube, Fantastic Damage (El-P, 2002), Flume, GTA, Gorillaz, Jimmy Edgar, Sophie (PC Music), Krampf, Zack Sekoff, Superpoze, Lome
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Jay-Z, toujours pertinent ?
07/07/2017[AVERTISSEMENT : la précédente émission a été mise hors ligne car on utilisait 15 secondes d'extrait musical. On la reposte sans les extraits, mais avec notre indignation et lassitude de pas pouvoir faire notre boulot.]Superhéros du rap mondial, personnage hip-hop ultime, Shawn Carter détricote Jay-Z et tombe le masque malgré le faste et les milliards de dollars, change d’image dans 4:44. Mais tout en conservant son véritable talent : être le rappeur que l’on veut qu’il soit, au bon moment, en montrant une nouvelle facette de son personnage. Jusque là emprisonné dans le rôle de l’intouchable businessman qui ne se trompe jamais, Jay-Z version 2017 parle de sa famille, sa paternité, du coming-out de sa mère de la même manière dont il parlait du crack avant, et signe son album le plus personnel. Alors pas de hits, Shawn fait ça “pour la culture” à travers des clins d’oeils dans des samples de No I.D. Entre les samples et le texte se noue un dialogue fin, une ambiance intime, avec un bon flow prenant, qui n’est
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Big Boi, 2Chainz, Young Thug : le père, le tonton et le fils
30/06/2017 Duración: 37minTrois générations, trois rappeurs d’Atlanta, trois albums parus le même jour. Big Boi d’abord, toujours autant de style dans son rap, fidèle à lui-même 20 ans après, qui quitte l’influence pop de son dernier album pour revenir à un esprit funk, même si le grain de folie d’Outkast manque un peu. 2Chainz ensuite, avec un album bien construit et cohérent qui synthétise son style musical de la dernière décennie sans nostalgie mal placée. Lui le sidekick de tous les poids lourds du rap, arrive à sortir un album de vieux qui parle aux jeunes, qui rappelle qu’il joue un rôle bien plus important que celui du featuring parfait. Young Thug enfin, réalise quelques fantasmes country dans une succession de singles plus qu’un album qui mettent en avant sa voix unique. Toujours à la recherche d’une performance vocale, dans sa tentative de fluidifier sa musique et d’épurer sa musique, il propose une démonstration de possibilités de musique pop à travers le rap, Subtil, mais un peu en dessous de ses précédentes productions.
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Disiz a-t-il sorti son classique ?
23/06/2017 Duración: 27minNouvel album, nouvelle étiquette pour Disiz, qui se renouvelle encore sur “Pacifique” son onzième album. “Les émotions sont des vagues, elles nous submergent” : le ton est donné. Contemplatif, pop, mélodieux et cohérent, à chaque morceau sa teinte. Disiz se laisse porter par ses souvenirs et ses émotions, en allant chercher dans sa boîte à souvenirs. Deux axes traversent les titres : le temps qui passe et l’enfant qui reste en lui. Triste, presque dépressif, un ton romantique parfois un peu raté, il n'empêche que la première moitié de l’album est parfaite. Mais quelque part au milieu, Disiz se perd, comme sur ses précédents albums. Trop appliqué ? Trop long ? Dans Pacifique, il y a tout ce qu’il faut, mais il y en a trop. Animé par Mehdi Maïzi avec Aurélien Chapuis et Raphaël Da Cruz. RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSIONPacifique (Disiz, 2017), Rap Machine (Disiz, 2015), Lucide (Disiz, 2012), Extra-lucide (Disiz, 2012), Transe-lucide (Disiz, 2014), Jeu de Société (Disiz La Peste, 2003), La fille de la piscine
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Jok'Air, rappeur pop
16/06/2017 Duración: 24minSeulement six mois après la séparation de la MZ, Jok’air est devenu le rappeur préféré des… rappeurs français, et a déjà l’air d’un artiste solo installé et identifié. “Je suis Big Daddy” confirme une impression : Jok’Air a un vrai goût pour le chant, et infuse dans sa musique des échos de variété vintage. Synthés des années 80, accords soft rock, pop électronique sombre entre mystère et bubblegum, dans un ensemble inspiré de quelque chose de très français. Sa faiblesse ? Ses textes un peu naïfs et ingénus. Sa force ? Son chant sans autotune aux intentions justes. Plus Jok’Air s’éloigne du rap pour aller vers la pop, plus sa musique gagne en intérêt. Peut-être va-t-il essayer de récupérer la place vacante du chanteur du rap français ? En attendant, il teste et tente de trouver sa patte musicale, dans cette mixtape un peu “crash test” non dénuée d’intérêt. Podcast animé par Mehdi Maïzi avec Raphaël Da Cruz, Aurélien Chapuis et Nicolas Pellion. RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION Je suis Big Daddy (Jok’air, 2017
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Retour au lycée avec Lil Yachty
09/06/2017 Duración: 29minAtypique, original et magnétique, Lil Yachty attire le regard et l’oreille. A seulement 19 ans, son premier véritable album, “Teenage emotions” met en scène son personnage de cartoon dans un monde couleur pastel aux costumes extravagants, sur un son pop des années 80’s mêlé au rap des années 2010. “Weirdo” côté personnage, Lil Yachty reste pourtant très convenu dans sa musique malgré quelques fulgurances, et propose un album sans trop de nuances et marqué par les histoires amoureuses, à l’image de l’adolescence. En voulant plaire à tout le monde, Lil Yachty vend parfois plus une marque et une histoire que son style musical. Peut-être n’est-il pas celui qui révolutionnera le rap, mais celui qui fera le bilan d’une époque, en synthétisant toutes les énergies de la pop urbaine actuelle. Podcast animé par Mehdi Maïzi avec Aurélien Chapuis, Nico Pellion et Raphaël Da Cruz. RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION The Truman Show (Peter Weir, 1998), Lil Boat (Lil Yachty, 2016), Summer Songs (Lil Yachty, 2016), Minnesota
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Rewind #10 - When disaster strikes de Busta Rhymes
07/06/2017 Duración: 18minEn 1997, Busta Rhymes prend un nouveau virage musical avec “When Disaster Strikes”, son deuxième album qui augure le second âge d’or du rap New-Yorkais : rugueux, basique, mais avec des incursions pop plutôt que jazzy et des sons plus brillants. Et des personnalités exubérantes qui crèvent l’écran, comme Busta. Grimaces verbales, mimiques à tout va, flow imprévisible haché et rythmé, écriture abstraite et absurde, ce rappeur loufoque aussi expressif dans sa voix que dans son attitude rompt avec le sérieux et l’immobilité des rappeurs de l’époque. Devenu une icône chérie du public avec cet album charnière et ses clips, Busta deviendra une référence sans album majeur. Pour certains, “When disaster strikes” en est un, alors vingt ans après, Rewind.Animé par Mehdi Maïzi et Raphaël Da Cruz.REFERENCES CITEES DANS L'ÉMISSION Busta Rhymes, A Future Without a Past… (Leaders of the New School, 1991), Scenario (A Tribe Called Quest, The Low End Theory, 1991), Q-Tip, Flava In Ya Ear (Craig Mack feat Notorious B.I.G., LL